Les brandas de Cabana Maior

 

Versão portuguesa : As brandas de Cabana Maior




Le joyau caché des montagnes, révélé au grand jour par un triste événement.



Une introduction avant l'exploration des nombreuses Brandas de la montagne.


Entre 2010 et 2020 la Serra de Soajo, la réserve naturelle de Peneda Geres va être victime d'une série d'incendies importants.


La conséquence indirecte c'est que pendant quelques années, la montagne, nettoyée de sa végétation, va révéler les très nombreuses Brandas de la zone.

Les images qui accompagnent cet article viennent de Google Earth, prises en 2017 ou 2019, peu après les incendies.

Elles viennent toutes des flancs assez proche du Mezio et c'est loin d'être un inventaire complet.



Dialogue entre José Augusto Vieira et son guide au sujet des Brandas, accompagné d'un dessin. C'est un docteur qui va parcourir la région et le raconter dans le livre « O minho pittoresco » en 1886 :


« C'est les abris pour le bétail » répond-il sèchement.
« Pour le bétail ! »

« Oui, monsieur, les troupeaux se rassemblent ici quand ils reviennent du pâturage, ou quand il y a des présages de tempête, ou la présence de loups. »

« Mais cela peut s'effondrer d'un instant à l'autre. »

« Parfois... . cela arrive. »


Une Branda est un regroupement de petites bergeries, disséminés partout dans la montagne. Des abris en pierre avec des enclos, utilisés pour passer la nuit en sécurité ou temporairement en cas de mauvais temps.



Depuis des siècles la population locale accompagne le bétail dans les montagnes en été, il y a encore un demi siècle c'était le rôle des jeunes mais autrefois c'était un phénomène bien plus important, une grande partie du village pouvait partir quelques temps dans la montagne. Car certaines Brandas étaient même utilisés pour la culture.

Les Brandas étaient donc avant des grands regroupements de bergeries, comme les images le montrent encore aujourd'hui.



Ce qui est fascinant c'est que cette pratique est un lointain souvenir d'un mode de vie ancestral, qui date d'avant l'arrivée des romains et qui va perdurer.


Pendant longtemps dans la région, principalement dans les parties montagneuses, les peuples vont avoir un style de vie semi-nomade. Comme leurs descendants, ils vont aller dans les montagnes en été, accompagner le bétail, dans des « brandas »

Puis descendre dans la vallée pour l'hiver, au chaud dans des villages fortifiés, les inveirnas.



Les ruines sur les images qui accompagnent ce site sont anciennes de quelques siècles maximum, c'est le fruit d'une activité récente de l'homme.



Même si elles évoquent fortement ce style de vie semi-nomade ancestral.


Il est par contre impossible de savoir si les Brandas d'aujourd'hui sont situés sur d'anciennes Brandas antiques, datant de l'âge du bronze.




Ce qui est oublié également c'est la véritable taille des Brandas, par exemple Curral Velho, qui est situé sur un flanc qui avant les années 2010 était une immense forêt.



Après les incendies le site va être exposé au grand jour pendant quelques années, montrer que ce n'est pas juste un ou deux abris, mais qu'il remonte jusqu'au chemin du dessus, sur sa gauche une partie qui semble plus ancienne.



En général, elles sont situés près d'une source d'eau, comme Curral Velho, réputée pour posséder une source.



Désormais la population locale n'utilise plus les Brandas, de plus elles sont situés dans la partie protégée par la réserve naturelle de Peneda Geres, elles sont donc complètement délaissées, dévorées par la nature.

Théoriquement elles appartiennent à des villages, Curral Velho est par exemple une Branda de Vilela de Lajes.

Est ce que cela veut dire que notre devoir aujourd'hui est de nettoyer les Brandas, dans le respect absolu des règles de la réserve naturelle ? C'est une question qui mérite d'être posé.



Car le véritable trésor de la montagne est devant nous depuis toujours...


Prochainement : Le palais de la princesse, au sommet de la montagne.




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